L’Eglise n’a pas toujours autorisé l’expression des fidèles. Au XIIIème siècle en Languedoc, un laïc n’avait pas le droit de parler de la foi et des mœurs avec quiconque. Aujourd’hui, le canon 212 § 3 précise : « Selon le savoir, la compétence et le prestige dont ils jouissent, ils [les catholiques] ont le droit et même parfois le devoir de donner aux Pasteurs sacrés leur opinion sur ce qui touche le bien de l’Église et de la faire connaître aux autres fidèles, restant sauves l’intégrité de la foi et des mœurs et la révérence due aux pasteurs, et en tenant compte de l’utilité commune et de la dignité des personnes. »
S’agissant du devoir de parler, indiqué au canon 212 ci-dessus, l’ancien canon 1935 §2 du code de 1917 faisait obligation aux fidèles de dénoncer le mal. Aujourd’hui, ce code a été abrogé mais les fidèles conservent l’obligation morale de dénoncer, s’il existe des raisons graves et urgentes de droit naturel, de droit ecclésiastique, un grave danger pour la foi ou pour le bien de l’Église ou encore dans le but d’éviter un quelconque mal important et imminent. Cf témoigner.