Aujourd’hui, de nombreuses personnes vivent en concubinage sans se marier, si bien qu’il n’est plus possible d’échapper à la question : pourquoi se marier ?
Malgré les nombreux signes de crise du mariage,
le désir de la famille reste vif, spécialement chez les jeunes[1]
Les différents types d’union (concubinage, PACS, mariage coutumier, civil, religieux…) offrent des sécurités plus ou moins importantes aux partenaires et aux enfants. Ils ne préjugent pas nécessairement la valeur de l’union, comme le reconnaît d’ailleurs le pape François lui-même :
J’ai vu tellement de fidélité dans des cohabitations, tant de fidélité. Je suis sûr que ce sont de vrais mariages…[2]
Inversement, toutes les unions n’ont pas le même niveau d’engagement et l’Eglise plaide naturellement pour le mariage.
Aujourd’hui règne une culture du provisoire qui est une illusion. Croire que rien ne peut être définitif est une tromperie et un mensonge. Souvent, « il y a ceux qui disent qu’aujourd’hui le mariage est “ démodé”. […] Dans la culture du provisoire, du relatif, beaucoup prônent que l’important c’est de “jouir” du moment, qu’il ne vaut pas la peine de s’engager pour toute la vie, de faire des choix définitifs […]. Moi, au contraire, je vous demande d’être révolutionnaires, je vous demande d’aller à contre-courant ; oui, en cela je vous demande de vous révolter contre cette culture du provisoire, qui, au fond, croit que vous n’êtes pas en mesure d’assumer vos responsabilités, elle croit que vous n’êtes pas capables d’aimer vraiment ». J’ai confiance en vous, et pour cela je vous encourage à opter pour le mariage.
Le mariage civil est un acte passé entre deux personnes, les époux. Il est subordonné à quelques conditions particulières :
Certes, le mariage civil est un engagement important, mais il n’a pas le caractère indissoluble du sacrement de mariage catholique. Reprenant l’anecdote de cette chinoise qui voulait se marier à l’Eglise, on peut donc se poser la question : un non-catholique peut-il se marier à l’Eglise ?
L’Eglise catholique a maintenu cette possibilité qui était fréquente aux premiers siècles, et qui le redevient actuellement avec la mondialisation. On appelle ce type de mariage un « mariage dispar », c’est-à-dire un mariage célébré entre une partie catholique et une partie non-baptisée[3]. Il nécessite une dispense de l’autorité ecclésiastique, laquelle est normalement accordée si les trois conditions suivantes sont respectées :
Compte tenu de l’indissolubilité du mariage catholique, il ne s’agit pas de s’engager à la légère :
Ne pas précipiter dans les liens du mariage
des fidèles immatures et inconscients.
De fait, il existe des conditions pour qu’une personne puisse se marier validement à l’Eglise, y compris pour des catholiques. Si elles ne sont pas vérifiées et, par exemple dans un des douze cas d’empêchement prévus par le droit canonique, le caractère sacramentel du mariage peut être invalide.
Le vice de consentement est probablement
la cause de nullité la plus répandue
aujourd’hui, dans nos sociétés du provisoire et du jetable.
La période de préparation au mariage permet normalement d’approfondir ces points parmi d’autres.
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Source de l’image : http://www.photos-dauphine.com/chartreuse/chartreuse-iseroise/le-sappey-habert-de-chamechaude/20100426/attachment/croisee
[1] François, pape, La joie de l’amour, « Amoris Laetitia » n0 1.
[2] François, pape, discours du 16 juin 2016 à la basilique du Latran.
[3] A ne pas confondre avec un mariage mixte entre un baptisé catholique et un baptisé non-catholique.
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