Les tensions dans les couples ne datent pas d’aujourd’hui. La littérature en parle depuis plus de 2000 ans :
C’est en raison de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n’en était pas ainsi.[4]
Traditionnellement, les formules de la cérémonie du mariage évoquent la période d’épreuve qui arrive immanquablement à toute famille. C’est aussi le cas implicitement lors de la lecture obligatoire de l’article 212 du code civil :
Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance.
C’est également le cas lors des échanges de consentement[5] :
La fiancée : Je te choisis comme époux et je me donne à toi
Le fiancé : Je te choisis comme épouse et je me donne à toi
Ensemble : Pour nous aimer fidèlement, dans le bonheur ou dans les épreuves, et nous soutenir l’un l’autre, tout au long de notre vie jusqu’à ce que la mort nous sépare.
Une des spécificités du mariage, est précisément l’alliance qui dure toute la vie, y compris dans les moments d’épreuve.
Dans le mariage les époux s’engagent pour la vie parce qu’ils s’aiment, ils éprouvent un sentiment positif l’un envers l’autre. La raison est aussi présente, en aidant et en confirmant, mais ce n’est pas elle qui motive. Lorsqu’un mari constate qu’il en veut à sa femme et qu’il accepte d’agir pour rester fidèle à son engagement, il ne peut cesser de lui en vouloir par une simple décision prise en une seconde. Ce qu’il peut faire, c’est observer ce qui se passe en lui, observer son discours intérieur et le modifier. Si chaque fois qu’il constate qu’il lui reproche ceci ou cela, il se dit « attention, je suis en train de nourrir en moi un sentiment négatif, ce n’est pas dans mon intérêt. S’il le fait avec sérieux, il arrivera à gérer la situation, à laisser dépérir le négatif et à entretenir un sentiment positif qui finit par régler le problème[6].
Nous ne reviendrons pas sur les épreuves que traversent tous les humains, comme la maladie, le deuil, le chômage, la perte d’un logement ou d’emploi, les difficultés financières, la solitude, le travail épuisant, etc. Dans ces moments-là, les conjoints se doivent mutuelle assistance dans le respect des lois et des engagements qui règlent la vie conjugale.
La plus grande épreuve de notre vie de couple est survenue après un an de mariage.
Pour des raisons que je n’ai toujours pas élucidées, j’ai sombré dans un désespoir profond, une sorte de « burn out », comme on dit aujourd’hui. Je n’acceptais plus tes gestes d’amour, que je ressentais comme une pitié, et je refusais de même les paroles et les gestes de nos amis, dont nous étions très proches. J’étais alors partagé entre l’amour et la haine de mon analyste, qui tenait une place essentielle dans ma vie. J’ai très mal vécu l’arrivée de notre premier enfant, en enviant tous ceux qui témoignaient de l’affection à toi et à lui, alors que j’en étais incapable.
Je te serai éternellement reconnaissant de t’être montrée discrète et patiente pendant plus d’un an et je repense à cette chanson que nous avons écrite ensemble, au moment où je broyais du noir :
L’homme qui s’est laissé abattre, et qui n’a plus goût à la vie, dont l’âme est devenue grisâtre qui ne sent plus le feu en lui
Qu’il regarde le lys des champs Et retrouve un espoir renaissant
Comme cette prairie en friche le maître te labourera Que tu sois pauvre ou bien trop riche, fertile et belle il te rendra Tu seras comme un lys des champs Mets en lui ton espoir naissant Au jour de tes premières fleurs, quelqu’un avait mis la semence Elle germera avec bonheur si tu retournes à l’espérance Tu vaux plus que le lys des champs Garde en toi l’espoir bien vivant
Me voilà homme devenu Je ne veux lus emplir les nues Mais avec toi qui est venue Chantons notre sauveur Jésus
Regardons bien le lys des champs Du paradis qui nous attend
Le désespoir s’est estompé quand nous avons déménagé à Amiens, où nous ne connaissions personne. Nous avons cherché, tant bien que mal, à construire notre famille. En arrivant, nous étions trois avec notre fils aîné, et en repartant cinq ans plus tard, nous étions six, avec trois autres garçons. Voici un poème que tu m’as écrit à cette époque :
Flamme de bougieprès du verre d’eauamour devinéau bord d’un regarddessin de la lèvreesquissant mon nomdouceur d’une vietant insaisissable…il fait beau de vivreen une maisonun jardin de paixun berceau d’enfanceil fait doux de vivreauprès de ta mainami de mon âmequand je deviens femmelumière doréeespérance d’êtreau soir attenduplus tendres et plus sagesaventure avecun homme inconnudont le nom ressembleà toi qui es là…
je te dis mercipour tous ces instantsoù le cœur s’éveilleoù le bonheur luitnotre vie granditcomme un arbre verttendant ses rameauxvers le ciel de mainotre vie s’avanceen courbes très lentesvers ce qui n’est pasvers ce qui se formeau milieu du monde mystérieuxet nous apprenonsannée après anles fleurs et les fruits de chaque saisonles jours et les tempsde toute moisson Sylvie Ducass Eté 86, 3 ans de mariage
Le dialogue est une manière privilégiée et indispensable de vivre, d’exprimer et de faire mûrir l’amour, dans la vie matrimoniale et familiale. Mais il suppose un apprentissage long et difficile[1].
La connaissance mutuelle entre deux êtres évolue toujours de l’extérieur, c’est-à-dire ce que la personne donne à voir, (apparence physique, façon de se comporter…), vers l’intérieur (sentiments, intelligence, convictions, attentes, valeurs et finalement la volonté, fruit de la liberté). Faire connaissance nécessite à la fois de la gratuité, du temps, de l’humilité et de la patience pour maintenir l’espace nécessaire à la découverte mutuelle.
Si l’homme et la femme sont trop près, ils vivent une relation de fusion qui ne leur permet pas de se connaître vraiment, en faisant la différence entre l’un et l’autre. S’ils sont trop loin, il y a cohabitation mais pas d’intimité, au sens d’un espace pour construire une relation de couple. Parfois les deux positions coexistent ou alternent, l’un des deux s’écartant quand il se sent envahi et l’autre se rapprochant quand le premier s’éloigne. Il faut savoir que tous les êtres n’ont pas le même sens des limites et ce qui est jugé trop près par l’un pourra être jugé trop loin par l’autre. Une relation équilibrée consiste pour chacun des fiancés ou pour les personnes en couple, à vivre deux espaces complémentaires, à savoir leur espace personnel et leur espace commun.
Si chacun des fiancés exprime librement ce qu’il ressent dans telle ou telle situation, ils découvriront à quel point leurs réactions sont différentes. Ils verront qu’ils ont tendance à copier le modèle parental, et que cela peut blesser l’autre. Ils pourront alors inventer une autre manière de se comporter, qui convienne à leur couple.
75 % des couples qui se séparent le font à cause d’un manque de communication.[2]
Le dialogue nécessite en fait d’écouter et de parler, mais, dans ce domaine, on a toujours à apprendre à progresser.
Parmi les différentes formes d’écoute, Carl Rogers a conceptualisé la notion d’« écoute active », qui nécessite de respecter trois conditions :
créer un environnement favorable à l’écoute, en fermant par exemple la télévision, en cessant provisoirement son activité pour vraiment écouter l’autre, en félicitant l’autre pour une qualité, éveillant ainsi sa bienveillance ;
se décentrer de soi-même, en accueillant ses propres émotions et sentiments, puis en les mettant provisoirement de côté pendant le temps d’écoute de l’autre ;
reformuler la parole reçue : en reformulant ce que l’on a entendu « si j’ai bien compris, tu te sens … ?» pour vérifier si l’on a bien perçu la communication verbale et non-verbale de l’autre[4].
La parabole du semeur, où la semence symbolise la parole, évoque une bonne manière d’écouter et trois mauvaises. La parole tombée « dans la bonne terre » produit des fruits au centuple[5] tandis que se perd celle qui tombe au bord du chemin, sur le sol pierreux ou dans les épines.
Pour que l’autre puisse nous écouter, il importe aussi d’apprendre à parler sans blesser, ce qui implique le respect de quatre règles :
Observer sans évaluer ni juger : « je vois, j’entends, je ressens, je me souviens » ;
Dire son sentiment en disant « je »;
Comprendre et exprimer son besoin sans parler d’action ;
Demander sans exiger.
La plus grande partie des problèmes sont résolus dès lors qu’on les évoque[7]
Une autre particularité du dialogue est qu’il produit un échange. Selon Catherine Emmanuel[8], il comporte quatre temps, avec une manière juste et deux manières mauvaises de le vivre, le trop et le trop peu :
Recevoir : chacun reçoit d’ailleurs que de lui-même la vie, l’air, le boire, le manger, la santé, l’amitié, etc. Il reçoit tout cela de la nature, de Dieu, de ses parents, et ensuite de ses amis et de tant d’autres. On peut accueillir ces dons avec gratitude, mais on peut aussi les recevoir de façon négative en considérant que tout vient de nous, oubliant ce qui vient des autres. On peut aussi se plaindre de ne pas avoir reçu assez ou de ne pas avoir reçu ce qu’on aurait voulu. Si l’on accueille simplement les dons, on éprouvera de la gratitude qui va nous amener à rendre.
Rendre : l’enfant va rendre un sourire à sa mère. De même, nous pouvons rendre l’amour que nous recevons aujourd’hui. Là encore il y a deux manières de ne pas rendre de façon appropriée. On peut rendre trop peu, en gardant pour soi le don reçu comme les avares, ou trop en rendant de manière exagérée le don fait par l’autre, en se mettant soi-même en danger comme les mères inconditionnelles et les fanatiques en tout genre.
Demander : Du fait même de la condition humaine, on peut se retrouver démuni et avoir faim, soif, froid, être désorienté, triste, honteux ou tout simplement être malheureux. Certaines personnes refusent de demander, car on leur a appris à ne pas le faire, ou parce que ce serait se mettre en dessous de l’autre. Ainsi, certains exigent au lieu de demander, d’autres manipulent pour que l’autre donne sans qu’ils aient à demander. Le chemin de l’amour et de la paix passe par la demande qui laisse à l’autre la liberté d’accepter ou de refuser.
Donner : Sans attendre de recevoir, il est possible de donner. Même les entreprises le font quand elles investissent. Quant au don gratuit, il n’attend pas de retour mais il est généralement fécond car il déclenche un cycle d’échanges. Il y a, là encore deux façons de mal donner : refuser de donner en gardant pour soi par peur de manquer, ou bien écraser l’autre par un don inapproprié parce qu’il est démesuré, qu’il est conditionné ou qu’il est intéressé.
Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous[9]« .
Personnellement, mes parents m’ont transmis leur sens du travail en m’enseignant à devenir indépendant financièrement, et je leur en suis très reconnaissant. Par contre, ils m’ont enseigné à ne dépendre de personne, ce qui m’a amené pendant longtemps à refuser par culpabilité les dons qui m’étaient proposés. En refusant ainsi de recevoir, je me suis privé inutilement de ressources qui m’auraient été utiles, et j’ai souvent blessé les personnes qui se posaient en amis.
Dans Son best-seller « 12 règles pour une vie »[1], Jordan B. Peterson suggère de se concentrer sur l’essentiel, et non sur le plus opportun ou le plus agréable.
En relisant l’histoire de l’humanité, il montre le grand progrès que les hommes ont accompli par rapport aux animaux, en acceptant le principe de gratification différée, qui consiste à lâcher le provisoire pour le durable, l’accessoire à l’essentiel, à partager librement et à renoncer à des biens éphémères pour préparer un avenir meilleur. Pour les amoureux, la question se pose en ces termes : est-il préférable d’attendre avant d’entamer une relation sexuelle ?
Dans le monde occidental une mentalité hédoniste tend à dire que si les jeunes n’ont pas de relations sexuelles préconjugales, ils sont anormaux. Penser cela n’empêche pas de s’écouter et de réfléchir par soi-même :
Si j’avais une grande âme, je renoncerais à tout contact physique avec lui, puisque cela ne fait que me rendre malheureuse au fond de moi. Mais je ne me sens pas encore la force de renoncer à toutes les possibilités de communication qui se perdraient ainsi. Et je crois que j’ai peur de le blesser dans sa fierté masculine[2].
La société occidentale promeut des relations sexuelles « à volonté », entre adultes consentants, mais beaucoup d’auteurs expriment une sorte de dégoût après une union qui a laissé de côté une part supérieure de leur être, c’est-à-dire leur âme au plan psychique ou leur esprit au plan spirituel. Etti Hillesum raconte dans son journal :
Tout de même, je suis un peu triste ce soir. Pourtant c’est bien moi qui ai voulu nos étreintes. […] Chez moi, les crises soudaines de désir physique proviennent toujours d’un sentiment de parenté spirituelle, elles ne sont donc pas condamnables. Pourtant je n’en retire que de la tristesse[3].
De même Saint Augustin confessait :
En la fleur de ma jeunesse, je brûlais d’ardeur et de passion pour me rassasier des voluptés basses et terrestres, et je me suis débordé en beaucoup de sales amours qui cherchent à se cacher dans les ténèbres. […]
Une brutale concupiscence emportait la faiblesse de mon âge dans les dérèglements violents des passions. […] Cette seizième année de mon âge, où la volupté commença à dominer tyranniquement sur moi, où je me rends esclave de cette impétueuse maîtresse, de cette folle et violente passion, qui à la honte des hommes règne avec tant de licence sur le monde[4].
Je trouvais plus de délices et plus de douceurs à aimer et à être aimé, lorsque je possédais entièrement la personne qui m’aimait, et qu’elle s’était toute donnée à moi. […] Je me vis aussitôt cruellement déchiré comme avec des verges de fer toutes brûlantes par les jalousies, les soupçons, les craintes les colères et les piques[5].
Les sociétés religieuses recommandent généralement la chasteté à tous les stades de la vie, et surtout pour les fiancés.
La chasteté c’est l’intégration réussie de la sexualité dans la personne humaine, c’est-à-dire l’harmonie de son corps et de toutes ses capacités humaines[6].
Avant le mariage, la chasteté implique notamment la continence, qui consiste à s’abstenir de relations sexuelles, et ce, pour plusieurs raisons :
Un des mythes qui perdure chez l’adolescent est qu’une union est dès le départ bonne ou mauvaise. L’ado justifie ainsi des essais sexuels multiples, plus ou moins agrémentés par le jeu de la séduction, de la conquête. Mais en dehors des cas extrêmes où la blessure est irréparable et de l’ordre de la pathologie, la sexualité est une lente construction à deux. En ce sens, les essais multiples brisent souvent le potentiel de croissance que pourrait trouver un couple fidèle.
La sagesse ancestrale formulée dans les dix commandements donnés pour libérer le peuple « du pays de l’esclavage », et notamment le dixième « tu ne convoiteras pas la femme de ton voisin » ;
La théorie de l’engagement et de la dissonance[7], largement admise, montre que non seulement les pensées agissent sur les actes, mais aussi que les actes influent sur les pensées, au point qu’une personne ayant posé un acte qui l’engage, elle va s’efforcer de rester cohérente avec elle-même au point d’effacer de son champ de conscience les pensées et les actes qui viendraient contre dire son engagement. En matière de relations humaines, il est clair qu’une relation sexuelle va engager les personnes honnêtes, au point qu’elles auront du mal à objectiver la relation qui s’en suit et à prendre ses distances si elle a l’intuition de le faire ;
La psychologie humaine est ainsi faite que le jeune cherche à imiter l’amour de ses parents[8]. S’il ne prend pas le temps de renoncer à l’amour qui n’est pas le sien pour découvrir son propre amour, il est vraisemblable qu’il veuille le faire plus tard, risquant alors de quitter son conjoint au lieu de son parent.
La sagesse de Dieu et de l’Eglise a prévu cette difficulté et recommande de faire coïncider l’amour adulte qui s’engage avec le mariage et avec l’engagement sexuel.
La relation sexuelle est une expérience forte qui risque d’anesthésier les fonctions de jugement, en occultant alors la faculté de prendre librement et sereinement la décision de s’épouser dans tous les sens du terme.
La chasteté est tout le contraire de la violence, puisqu’il s’agit de se respecter et de respecter l’autre, sans imposer, même insidieusement, nos envies et nos pulsions.
Vivre une belle chasteté n’est pas nécessairement inné. Cela s’apprend non seulement par des théories expliquées à notre cerveau mais aussi par des formations, et plus encore par des groupes de partage, comme ceux proposés par Teenstar.
On tombe amoureux d’une personne complète
avec son identité propre, non pas seulement d’un corps[1]
Pour aider à comprendre et vivre une chasteté épanouie, voici quelques points de repère[2], inspirés principalement de Karol Wojtyla :
La chasteté est une contrainte exercée sur le corps : alors que j’ai du désir, je ne l’assouvis pas, ou j’en reporte l’assouvissement.
Alors, répressive, la chasteté ? Négative ?
Oui, si elle n’est pas authentique !
La chasteté est une énergie spirituelle capable de défendre l’amour des périls de l’égoïsme et de l’agressivité, et capable de faire progresser l’amour […]
de nous rendre libres en vue d’un Amour dénué d’égoïsme, de voir en l’autre une personne et non un objet à posséder ou à utiliser. […]
Manquer à l’autre qui nous manque aussi, s’attendre, se désirer, se chercher, se retrouver, c’est le rythme même de l’amour.
Autrefois en Europe, et encore aujourd’hui dans certaines régions du monde, le mariage était arrangé par les parents qui imposaient à leur enfant le choix de son conjoint, en tenant plus ou moins compte de son avis.
Cette pratique est contraire à la conception de la société actuelle, basée sur la liberté fondamentale de l’homme et de la femme, impliquant le libre consentement des conjoints comme condition de validité de leur mariage.
On ne choisit généralement pas de « tomber amoureux », et on se laisse souvent surprendre par une émotion inattendue. Par contre, une fois amoureux, il importe d’aller au-delà du simple ressenti pour discerner si c’est « la bonne personne » ou pas, celle avec qui on va pouvoir s’engager sans risquer de courir à un échec garanti. En effet, les jeunes de notre temps rêvent en général d’un véritable amour solide même si, dans la réalité, ils vivent souvent « un couple éphémère ».
Si le sentiment amoureux ne s’édicte pas, le choix de l’élu(e), lui, se décide en fonction de critères parfois précis correspondant à nos valeurs et besoins les plus importants
En effet, l’attirance ou le rejet ne sont pas un critère suffisant pour discerner si la personne rencontrée est « l’homme ou la femme de notre vie » ou s’il s’agit d’une convoitise passagère, car nous avons vu que généralement les deux attitudes alternent. Donc, comment savoir si la personne rencontrée est la bonne personne ?
Celui qui n’accepte pas librement de préférer à son désir ou à son bien-être, le désir ou le bien-être de l’autre, ne sait pas aimer
Dans la littérature, une fille demande à sa maman « comment savoir si je l’aime ? » ou bien la question inverse « comment savoir s’il m’aime vraiment ? » et la maman de répondre : « Lorsqu’on est amoureux, on le sait. ». Certes, mais la réalité est plus complexe.
Tout mariage, s’il est un mariage d’amour, est aussi un mariage de raison qui n’est pas basé uniquement sur l’attirance de l’un vers l’autre, mais qui fait appel à notre intelligence. Notre engagement est-il bien de former une communauté de vie et non une fusion passionnelle ?
Le questionnement est légitime, car il est bien différent d’éprouver une attirance pour une personne, et de l’aimer vraiment. Savoir si on aime vraiment implique d’apprendre à décrypter ses propres sentiments et à préciser ce que l’on entend par amour.
Discerner, c’est prendre le temps de te découvrir, avec tes désirs propres, ton mode de fonctionnement, ta psychologie. C’est accueillir ton histoire, ta famille et ton éducation. C’est apprendre à t’écouter, à communiquer avec toi, à te respecter[1].
Les conseillers conjugaux mettent en ligne des tests et prodiguent des conseils d’Alexandre Cormont, Guy Chapman et d’autres auteurs qui sont d’ailleurs assez concordants, mais qui ne pèsent pas forcément très lourd quand le sentiment domine :
L’émotion amoureuse n’est pas l’amour et il est très difficile de savoir si l’on aime vraiment quand on est amoureux. En effet, cette émotion occulte notre capacité de jugement tout autant qu’elle dure, un maximum de trente mois selon les études. Il faudrait donc cesser d’être amoureux pour juger de la pertinence de notre sentiment. Pour savoir si on aime vraiment, voilà des questions à se poser en amont :
Est-ce que nos caractères sont compatibles à long terme ?
Est-ce que je le/la connais vraiment ?
Ne suis-je pas en train de projeter sur lui/elle ce que je souhaite y trouver ?
Est-ce que nous pourrons vivre toute notre vie avec lui/elle ?
Est-ce que nous voulons qu’il/elle soit le père/la mère de nos enfants ?
Est-ce que nous partageons des valeurs ?
Est-ce que nous avons une attirance physique réciproque ?
Est-ce que nous avons un même genre de projet de vie ?
Si nous sommes attirés par quelqu’un, c’est que nous voyons de la valeur en lui. Si quelqu’un nous dit que nous comptons pour lui, nous accueillons cette parole avec joie, mais prenons aussi le soin de vérifier si les mots sont confirmés par la communication non-verbale, c’est à dire par le comportement de l’autre. Pour ce faire, le coach Jean Laval propose un test assez simple[3] qui consiste à évaluer le degré d’empressement du partenaire à répondre aux demandes de rencontres. Ainsi, lorsqu’après les premiers rendez-vous votre partenaire diffère régulièrement d’autres demandes de rendez-vous, n’en propose que rarement, et en annule certains, c’est probablement qu’il ne vous considère pas autant qu’il le dit.
Un second critère est celui de la patience qui distingue l’adulte de l’enfant.
Notre décision véritable de nous engager dans cet amour et ce projet de vie à deux pour fonder une famille doit mûrir de l’intérieur et non être comme dictée par les circonstances. Et le meilleur moyen d’intérioriser une décision est de savoir attendre. Attendre signifie savoir supporter la distance, la solitude et même le vide. Attendre signifie savoir éprouver ma liberté pour se mettre en mesure d’être tout entier dans mon engagement[4].
Un autre critère est celui des valeurs communes. Par exemple, si l’un des partenaires a besoin de nature et de campagne pour s’épanouir et que l’autre a besoin de la ville, il est probable que cet « antagonisme fondamental » sera difficile à vivre pour les deux. Ils pourront néanmoins le faire, s’ils ont des valeurs communes supérieures au cadre de vie.
Presque tout le monde cherche un partenaire « beau, séduisant, gentil, intelligent », mais l’alchimie d’un couple se joue sur d’autres critères qui, s’ils sont au second plan au moment de la rencontre, sont déterminants pour la durée du couple, comme :
les valeurs morales (gestion de l’argent, éducation des enfants, relation aux autres…),
les besoins essentiels de chacun (sécurité, soutien, aventure, sédentarité…),
les qualités que l’on estime indispensables chez l’autre (force, assurance, fantaisie, humour, sérieux, fiabilité…),
les croyances et convictions personnelles (éthique, politique, religion…)
le désir d’enfant, la façon de concevoir la vie conjugale, la place de la vie professionnelle…
Il ne s’agit pas de choisir un clone de soi-même, mais il vaut mieux vérifier qu’il n’existe pas de décalages trop grands qui risqueraient de mettre en péril la durée du couple. Cela suppose donc de :
bien se connaître soi-même pour avoir clairement conscience de ce qui est important pour nous. On peut notamment considérer avec quel type d’amis cela fonctionne bien, et avec quel autre c’est plus difficile, et ainsi comprendre quels sont les ingrédients d’une amitié réussie pour nous[5].
apprendre à connaître son partenaire et, pour cela, il faut du temps et un vrai dialogue, sans masque, en toute sincérité.
Gary Chapman[6] rappelle que le temps des accordailles doit permettre aux intéressés de se connaître et de s’apprécier dans leurs ressemblances et différences, en discernant par-là s’ils pourront continuer à s’aimer une fois l’euphorie passée. Ce temps de discernement est un temps de découverte et d’apprentissage pour se connaître, se respecter, et accepter ses différences dans les domaines aussi variés que :
les histoires respectives (famille, éducation sexualité…)
les façons de vivre les émotions, les langages de l’amour[7]
la conception de la sexualité, de l’argent, du métier, de la vie sociale
les valeurs spirituelles et morales
les centres d’intérêt intellectuels, physiques, sociaux, culturels (goûts), etc.
Il invite aussi à rencontrer la famille de l’autre, avant de prendre sa décision, car le futur conjoint aura probablement tendance à ressembler à son parent dans ses qualités et ses défauts, à moins qu’il n’ait objectivé une difficulté et qu’il ait entrepris un travail pour y remédier chez lui. Dans tous les cas, il est recommandé aux amoureux de passer du temps avec ceux qui pourront devenir leurs futurs beaux-parents et de partager avec leur futur conjoint ce que l’on ressent face à leurs attitudes et leurs manières de vivre.
[6] Les livres fournissent des exemples concrets qui donnent corps aux conseils évoqués ci-après. Pourtant, les livres ne donnent encore qu’un piètre aperçu des réalités qui se cachent derrière les mots et qu’il convient d’expérimenter avec son partenaire ou avec d’autres personnes plus expérimentées. La suite du présent guide propose des bonnes pratiques en ce sens.
[7] Les langages préférés de l’un ne sont généralement pas ceux de l’autre parmi les cinq langages de l’amour identifiés par Gary Chapman : 1. paroles valorisantes, 2. services rendus, 3. cadeaux, 4. moments de qualité, 5. contacts physiques
Tu as besoin d’amour ? Tu ne le trouveras pas dans la débauche, en utilisant les autres, en possédant les autres ou en les dominant. Tu le trouveras d’une manière qui te rendra véritablement heureux. […] Tu cherches la passion ? Comme le dit ce beau poème, tombe amoureux ! […] C’est cela qui te décidera à sortir du lit le matin, qui décidera de ce que tu fais de tes soirées, de ce à quoi tu emploies tes weekends, de ce que tu lis, de ce que tu sais, de ce qui brise ton cœur et de ce qui te submerge de joie et de gratitude. Tombe amoureux ! Demeure dans l’amour ! Tout sera différent[1]
Pour ceux qui ne sont pas encore amoureux, cet extrait d’une lettre du pape François aux jeunes, évoquait l’amour de Dieu, mais on peut aussi entendre à propos de l’amour humain.
Pour ceux qui sont amoureux et qui envisagent de vivre en couple, il importe de distinguer deux temps distincts :
le temps de discernement, pendant ce temps que l’on appelle parfois accordailles, allant du début de la relation amoureuse jusqu’à la décision de partager sa vie ou à celle d’interrompre la relation ;
le temps de la préparation à la vie commune, que nous appellerons aussi temps de fiançailles que nous développerons plus loin.
Parmi les étapes de la vie, la plus joyeuse est sans doute la découverte de l’amour ; la plus douce le début de la vie commune ; la plus pénible, le désenchantement issu des conflits ; la plus dure la séparation et la plus belle la tendresse après les retrouvailles.
Pour permettre aux lecteurs de s’y retrouver, nous avons réparti les « secrets d’amour » en fonction des cinq grandes périodes possibles de la vie d’un couple :
avant les fiançailles, avec la souffrance du célibat, la joie de la rencontre de l’être aimé et la nécessité du discernement ;
une fois envisagé le projet de former un couple, au cours de la période des fiançailles et/ou de préparation au mariage ou à la vie commune ;
au début la vie commune, pendant « la lune de miel » puis lorsque l’attirance initiale s’estompe, et que la routine, la venue de l’enfant ou les épreuves ébranlent les sentiments amoureux ;
lors des moments de crise, quand « le vilain mari tue le prince charmant[1]» et qu’il importe de dépasser les rancœurs et accusations réciproques, voire de discerner dans la paix s’il est possible de continuer en couple, ou s’il faut envisager une séparation ;
après une éventuelle séparation, définitive ou provisoire, et un divorce, avec ou sans retrouvailles et/ ou nouvelle union.
On peut rencontrer le même type de difficultés à plusieurs des étapes évoquées, mais nous avons choisi d’évoquer une seule fois les mêmes conseils, si bien que nous proposons la table ci-après et un index en fin d’ouvrage pour permettre aux lecteurs de trouver facilement les indications qu’ils recherchent.
Etapes
Conseils
Accordailles
Le temps du célibat Le sentiment amoureux L’attirance homosexuelle Le choix du futur conjoint Le choix de former un couple La chasteté préconjugale La construction du nous La saint Valentin autrement
Fiançailles
Le choix du type d’union La préparation au mariage Apprendre à dialoguer et partager Vers la maturité émotionnelle Vers l’entente et l’harmonie Face aux premiers conflits La prière en famille Le courage de s’engager ou rompre La cérémonie
Jeunes couples
Les clés pour être heureux La sexualité dans le couple La parentalité responsable L’attente de l’enfant L’accueil de l’enfant Les équilibres dans le couple Face à la routine Face aux épreuves de la vie Acteurs d’un projet commun
Temps de crise
Signes précurseurs des difficultés Face aux tensions quotidiennes L’apprentissage du pardon Les moyens d’apaiser les tensions Face à l’infidélité, Face à la violence Vivre ensemble, malgré la souffrance Discernement sur le lien conjugal La souffrance des enfants
Séparés
Séparés mais fidèle Discernement sur la validité du mariage Divorce civil et le procès en invalidité de mariage Divorcé engagé dans une nouvelle union Retrouvailles
Aimer pour la vie, ça s’apprend, ça s’entretient[2]
En visitant Paris, une chinoise s’est arrêtée devant une procession de mariage sortant d’une église. Après quelques explications avec leurs hôtes français, elle s’est écriée : « Moi, je voudrais me marier à l’Eglise catholique, parce que le mariage est indissoluble. »
Actuellement, le taux de divorce rapportés au nombre de mariages augmente partout dans le monde[1] :
Ainsi le taux de divorce dans les pays musulmans est plus faible et de même chez les catholiques où, si l’on en croit le Georgetown’s Center for Applied Research, le taux de divorce serait deux fois moindre que celui des autres couples aux USA[3]. Les croyances et les pratiques religieuses y contribuent certainement, mais il y a aussi quelques secrets d’amour, que les sociétés religieuses ont découverts au fil des siècles et que l’Eglise catholique a mis en lumière lors du synode sur la famille et de l’exhortation « Amoris Laetitia » ou « la joie de l’amour ».
Les sociétés religieuses n’ont pas le monopole de l’amour, et la société civile fourmille aussi d’idées, de travaux et de bonnes pratiques ainsi que de secrets d’amour souvent méconnus, que nous nous proposons de mettre également en lumière.
Pour savoir d’où je parle, permettez-moi de me présenter :
J’ai 65 ans et je suis marié depuis 36 ans. Nous avons six enfants et deux petits-enfants. Fils d’hôteliers savoyards, j’ai alterné ma scolarité entre l’enseignement catholique et les écoles publiques, y compris l’Ecole Polytechnique, et j’ai aimé ces deux mondes, au point que je me sens à la fois enfant de l’Eglise et enfant de la société. Comme un enfant de deux mères, je vis mal la tension entre l’Eglise et l’Etat, au point que je me sens mieux en Afrique qu’en France, où il m’est plus facile de concilier ma foi et mon travail professionnel. Après 40 ans dans l’administration française à Bercy, Matignon (Datar), dans des collectivités territoriales et dans des agences (ANVAR, Ademe), et ailleurs, j’ai créé mon entreprise energeTIC[4] pour faire ce que j’aime, en aidant les gouvernements africains pour la transformation énergétique, numérique et sociale de leur pays. Je vois trois raisons à l’écriture de ce livre :
La raison extérieure, cause accidentelle comme dirait Aristote, fut la constatation que les évêques chargés de créer des services d’information, de conseil et de médiation pour les couples en difficulté, n’avaient pas les outils pour le faire. Sur la demande de l’un d’entre eux, j’ai décidé apporter ma contribution puisque, personnellement, je dispose de quelques compétences en tant qu’homme marié, en tant que canoniste[5], et en tant que médiateur formé à la psychologie et à la transformation constructive des conflits.
La seconde raison, plus profonde, mais longtemps inavouée, est que mon couple et certains de nos enfants traversent actuellement des difficultés, et que je sentais confusément la nécessité de faire quelque-chose pour eux et pour moi.
La troisième est un espoir que ce livre, serve pour d’autres que moi, et, pourquoi pas pour vous ?
Nous consacrons beaucoup de temps et d’énergie à entretenir notre voiture, à promener notre chien, à regarder la télévision, à étudier des tas de choses, à développer notre carrière professionnelle. Quel temps consacrons-nous à notre conjoint, à notre relation de couple, à notre famille ?
De même, un nombre croissant de personnes consacre du temps et de l’énergie à leur développement personnel, pour se connecter à leur moi profond, que l’on peut appeler âme. Mais quels couples s’occupent de leur « développement conjugal » pour devenir une seule chair et une seule âme alors que certains s’interrogent : est-il bon, possible et souhaitable de vivre avec le même conjoint toute sa vie ?
Ces quelques pages se proposent de les y aider, puisque j’ai découvert de précieux secrets d’amour, en fouillant d’une part dans mon expérience, et d’autre part dans les écrits des sages, les travaux des professionnels et les enseignements de la société et de l’Eglise.
Les professionnels de l’accompagnement des couples y trouveront sans doute la vision naïve d’un non-professionnel, mais ce faisant, ils pourront sortir des sentiers battus de ce qu’on leur enseigne, pour découvrir quelques perles inconnues, ne serait-ce que parce que la société civile et les sociétés religieuses ont à beaucoup apprendre l’une de l’autre.
L’ouvrage est structuré en deux parties complémentaires :
les secrets d’amour des couples, consistant en une série d’expériences, de découvertes et de conseils proposés par des psychologues, des conseillers conjugaux et des médiateurs familiaux de par le monde, filtrés et illustrés avec mon expérience d’homme ordinaire, marié depuis 36 ans ;
les secrets d’amour de la société pour l’accompagnement des couples et des familles, spécialement en France, en distinguant la société civile et les sociétés religieuses.
L’ouvrage s’adresse à cinq catégories de personnes :
les hommes et femmes qui accordent de l’importance à la vie en couple et à la vie en famille ;
les accompagnateurs des couples et des familles ; professionnels ou non, chrétiens ou non, qui souhaitent découvrir des travaux récents en matière de psychologie, sociologie, conduite du changement ;
les décideurs et autres « policy makers » qui souhaitent ouvrir une fenêtre sur ce que font leurs voisins : d’une part les acteurs de la société civile intéressés par une politique familiale visant à la stabilité des familles, et d’autre part les évêques diocésains chargés de créer des « services d’information, de conseil et de médiation » pour les couples en préparation, en marche et/ou difficulté ;
les « journalistes » et les chercheurs, intéressés par une étude comparée des bonnes pratiques ;
mon épouse, nos six enfants et leurs proches, ainsi que nos amis, sans oublier moi-même.
Chaque section est accompagnée de nombreuses citations, illustrations et références tirées principalement :
de grands témoins de la société comme Etty Hillesum, Adam Kahane, Gary Chapman, John M. Gottman, Jordan B. Pederson et d’autres professionnels de la relation conjugale ;
de la Bible, du Coran et des exhortations des papes Jean-Paul II et François ainsi que des associations agissant en faveur des couples ;
des poésies de mon épouse Sylvie, et de ma propre histoire ;
du web et de mes formations de facilitateur, médiateur et formateur.
Nous nous sommes efforcés de conserver un équilibre entre les deux types de sources profanes et sacrées, que nous estimons complémentaires, même si elles sont parfois contradictoires sur certains points. Le choix de nos quelques 500 citations et références privilégie en outre :
les sources accessibles gratuitement sur le web, par rapport à celles qui sont enfermées dans des bibliothèques ou disponibles moyennant l’achat d’un livre ;
celles qui sont pratiquement utilisables, par rapport à celles qui sont plus théoriques.
Pour affronter une crise, il faut être présent. C’est difficile, car parfois les personnes s’isolent pour ne pas exposer ce qu’elles sentent, elles s’enferment dans un silence mesquin et trompeur. En ces moments, il est nécessaire de créer des espaces pour communiquer cœur à cœur. Le problème est qu’il devient plus difficile de communiquer de cette façon durant une crise, si on n’a jamais appris à le faire. C’est tout un art qu’on apprend dans des moments de calme, pour le mettre en pratique dans les temps durs[7].
Après avoir relu les pages de cet ouvrage et les avoir adaptées à leur vision et à leur contexte, les acteurs des politiques familiales et les personnes intéressées pourront s’en servir à volonté et recopier sur leur site internet ou sur d’autres supports celles qui leur semblent utiles.
C’est la raison pour laquelle les présentes informations sont en accès libre sur le web[8], diffusées sous licence « creative common » avec les options suivantes :
Paternité : mettre un lien sur www.canonistes.org/couples/ et citer obligatoirement le nom des auteurs antécédents ;
Utilisation commerciale : non autorisée, sans autorisation de l’Harmattan ;
Modifications : autorisées avec obligation de partage dans les mêmes conditions
La pré-édition du 11 octobre 2019 intègre des corrections nécessaires par rapport à celle du 8 septembre et commence à prendre en compte l’expérience des musulmans chez qui le taux de divorce apparaît très faible dans les statistiques nationales.
Comme il l’a fait pour ses précédents ouvrages, l’auteur est friand de tous les conseils et critiques qui lui seront prodigués pour compléter et/ou améliorer cet ouvrage au service des couples, des familles, de l’Eglise et de la société.