En visitant Paris, une chinoise s’est arrêtée devant une procession de mariage sortant d’une église. Après quelques explications avec leurs hôtes français, elle s’est écriée : « Moi, je voudrais me marier à l’Eglise catholique, parce que le mariage est indissoluble. »
Actuellement, le taux de divorce rapportés au nombre de mariages augmente partout dans le monde[1] :
Ainsi le taux de divorce dans les pays musulmans est plus faible et de même chez les catholiques où, si l’on en croit le Georgetown’s Center for Applied Research, le taux de divorce serait deux fois moindre que celui des autres couples aux USA[3]. Les croyances et les pratiques religieuses y contribuent certainement, mais il y a aussi quelques secrets d’amour, que les sociétés religieuses ont découverts au fil des siècles et que l’Eglise catholique a mis en lumière lors du synode sur la famille et de l’exhortation « Amoris Laetitia » ou « la joie de l’amour ».
Les sociétés religieuses n’ont pas le monopole de l’amour, et la société civile fourmille aussi d’idées, de travaux et de bonnes pratiques ainsi que de secrets d’amour souvent méconnus, que nous nous proposons de mettre également en lumière.
Pour savoir d’où je parle, permettez-moi de me présenter :
J’ai 65 ans et je suis marié depuis 36 ans. Nous avons six enfants et deux petits-enfants. Fils d’hôteliers savoyards, j’ai alterné ma scolarité entre l’enseignement catholique et les écoles publiques, y compris l’Ecole Polytechnique, et j’ai aimé ces deux mondes, au point que je me sens à la fois enfant de l’Eglise et enfant de la société. Comme un enfant de deux mères, je vis mal la tension entre l’Eglise et l’Etat, au point que je me sens mieux en Afrique qu’en France, où il m’est plus facile de concilier ma foi et mon travail professionnel. Après 40 ans dans l’administration française à Bercy, Matignon (Datar), dans des collectivités territoriales et dans des agences (ANVAR, Ademe), et ailleurs, j’ai créé mon entreprise energeTIC[4] pour faire ce que j’aime, en aidant les gouvernements africains pour la transformation énergétique, numérique et sociale de leur pays. Je vois trois raisons à l’écriture de ce livre :
Nous consacrons beaucoup de temps et d’énergie à entretenir notre voiture, à promener notre chien, à regarder la télévision, à étudier des tas de choses, à développer notre carrière professionnelle. Quel temps consacrons-nous à notre conjoint, à notre relation de couple, à notre famille ?
De même, un nombre croissant de personnes consacre du temps et de l’énergie à leur développement personnel, pour se connecter à leur moi profond, que l’on peut appeler âme. Mais quels couples s’occupent de leur « développement conjugal » pour devenir une seule chair et une seule âme alors que certains s’interrogent : est-il bon, possible et souhaitable de vivre avec le même conjoint toute sa vie ?
Ces quelques pages se proposent de les y aider, puisque j’ai découvert de précieux secrets d’amour, en fouillant d’une part dans mon expérience, et d’autre part dans les écrits des sages, les travaux des professionnels et les enseignements de la société et de l’Eglise.
Les professionnels de l’accompagnement des couples y trouveront sans doute la vision naïve d’un non-professionnel, mais ce faisant, ils pourront sortir des sentiers battus de ce qu’on leur enseigne, pour découvrir quelques perles inconnues, ne serait-ce que parce que la société civile et les sociétés religieuses ont à beaucoup apprendre l’une de l’autre.
L’ouvrage est structuré en deux parties complémentaires :
L’ouvrage s’adresse à cinq catégories de personnes :
Se marier est l’affaire d’un jour,
rester marié est l’effort de toute une vie[6]
Chaque section est accompagnée de nombreuses citations, illustrations et références tirées principalement :
Nous nous sommes efforcés de conserver un équilibre entre les deux types de sources profanes et sacrées, que nous estimons complémentaires, même si elles sont parfois contradictoires sur certains points. Le choix de nos quelques 500 citations et références privilégie en outre :
Pour affronter une crise, il faut être présent.
C’est difficile, car parfois les personnes s’isolent
pour ne pas exposer ce qu’elles sentent,
elles s’enferment dans un silence mesquin et trompeur.
En ces moments, il est nécessaire de créer des espaces
pour communiquer cœur à cœur. Le problème est qu’il devient plus difficile de communiquer de cette façon
durant une crise, si on n’a jamais appris à le faire.
C’est tout un art qu’on apprend dans des moments de calme,
pour le mettre en pratique dans les temps durs[7].
Après avoir relu les pages de cet ouvrage et les avoir adaptées à leur vision et à leur contexte, les acteurs des politiques familiales et les personnes intéressées pourront s’en servir à volonté et recopier sur leur site internet ou sur d’autres supports celles qui leur semblent utiles.
C’est la raison pour laquelle les présentes informations sont en accès libre sur le web[8], diffusées sous licence « creative common » avec les options suivantes :
La pré-édition du 11 octobre 2019 intègre des corrections nécessaires par rapport à celle du 8 septembre et commence à prendre en compte l’expérience des musulmans chez qui le taux de divorce apparaît très faible dans les statistiques nationales.
Comme il l’a fait pour ses précédents ouvrages, l’auteur est friand de tous les conseils et critiques qui lui seront prodigués pour compléter et/ou améliorer cet ouvrage au service des couples, des familles, de l’Eglise et de la société.
[1] https://en.wikipedia.org/wiki/Divorce_demography
[2] 46 % selon l’INED : https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/chiffres/france/mariages-divorces-pacs/divorces/
[3] http://www.ncregister.com/daily-news/catholics-continue-to-have-lowest-divorce-rates
[5] Juriste de l’Eglise catholique. Cf www.canonistes.org
[6] Slogan de http://retrouvaille-coupleencrise.fr/
[7] Amoris Laetitia, n° 234.
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